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Pourquoi l’Omega Speedmaster bat la Rolex Daytona

L’Omega Speedmaster et la Rolex Daytona, lancées respectivement en 1957 et 1963, sont probablement les chronographes les plus célèbres jamais fabriqués.

Ces deux piliers de l’industrie ont vu le jour dans un monde bien différent du nôtre. Un monde dans lequel la rivalité spatiale entre les Soviétiques et les États-Unis s’intensifiait, où les courses automobiles faisaient un retour en force après avoir été interrompues pendant les années de guerre et où Elvis Presley pouvait encore fermer son pantalon.

Depuis, les deux chronographes ont suivi les hauts et les bas des montagnes russes de l’industrie horlogère : la Speedmaster est allée sur la Lune, la Daytona a enflammé le monde des ventes aux enchères, et toutes deux ont dû se retrancher lors du long siège de la crise du quartz.

Et non seulement elles sont toujours là, mais elles sont plus populaires que jamais, jouissant d’un véritable statut d’icône.

Pourtant, sur le marché actuel, une Daytona neuve en acier se vend deux fois plus cher qu’une Speedmaster d’entrée de gamme. Elle est généralement considérée comme la montre la plus recherchée, avec des listes d’attente plus longues que celles d’une Ferrari grand luxe.

A contrario, vous pouvez probablement acheter une Speedmaster flambant neuve dans n’importe quelle rue commerçante, et les Omega Speedmaster Moonwatch d’occasion se trouvent un peu partout à partir de 4?000 £ environ.

Mais la domination de la Daytona sur sa rivale de longue date est-elle justifiée?? Pas à notre humble avis, et voici pourquoi...

La Daytona, une machine lente au démarrage

Aujourd’hui, elle se vend à des centaines de milliers de dollars et fait l’objet de ventes aux enchères passionnées. Il est donc difficile de croire que la Daytona a connu un échec lors de sa sortie.

Outre le fait que les chronographes n’étaient pas encore à la mode auprès du grand public, Rolex était si fortement associée à des modèles simples et robustes comme la Submariner, la GMT et la Datejust que ce chronographe sportif a été accueilli par un haussement d’épaules collectif.

Les clients indifférents ont dû être séduits à coups de remises importantes et autres carottes. Imaginez que vous entrez aujourd’hui dans une bijouterie et que le vendeur vous supplie d’en acheter une en vous proposant une remise de 50 % et un jeu de boutons de manchette en cadeau.

L’association de la Speedmaster avec les voyages dans l’espace lui a assuré une plus grande popularité, d'autant plus qu’Omega avait déjà eu l’occasion de proposer des fonctions de chronométrage complexes en raison de ses liens de longue date avec les Jeux olympiques.

Le rejet de Rolex par la NASA

Tout comme les fans de football anglais aiment encore parler de 1966 et de la victoire d’Alf Ramsey en Coupe du monde, Omega n’a jamais laissé l’industrie oublier que la Speedmaster a été la première montre à voyager sur la Lune.

Et cela a dû être une source d’irritation constante pour Rolex, car la Daytona a bien failli être sélectionnée pour les missions spatiales de la NASA.

En 1964, alors que les chercheurs de la NASA étaient à la recherche d’une montre pour accompagner les astronautes dans l’espace, ils ont demandé à dix marques de leur proposer un modèle à tester. Seules quatre d’entre elles ont répondu : Omega, Longines-Wittnauer, Hamilton et Rolex. Cette dernière leur a proposé son modèle 6238, un chronographe pré-Daytona qui allait plus tard évoluer vers la Daytona que nous connaissons aujourd’hui.

Inexplicablement, pensant peut-être que la mission de la NASA consistait à voyager dans le temps jusqu’au 19e siècle plutôt que sur la Lune, Hamilton a présenté une montre à gousset, ce qui l’a immédiatement disqualifiée.

Les modèles de Wittnauer-Longines et Rolex ont eu le mérite d’arriver sur la ligne de départ, mais ils ont échoué dès le premier test de vide thermique.

Omega a donc dû affronter en solo le reste des tests, qu’elle a passés avec brio.

Les mouvements

La Speedmaster et la Daytona ont été conçues à l’origine avec des mouvements à remontage manuel, les chronographes automatiques n’ayant été introduits qu’en 1969.

Les premières Daytona étaient équipées d’un Valjoux 72, et Rolex a fait confiance aux mouvements de ce célèbre fabricant jusque dans les années 1980. Elle est ensuite passée à l’automatique avec le mouvement El Primero de Zenith, qu’elle a utilisé pendant douze ans.

Il faudra attendre l’an 2000 pour que la Daytona se dote enfin d’un mouvement maison, quand le calibre 4130 vient remplacer le 4030.

À l’inverse, Omega utilise ses propres mouvements pour la Speedmaster depuis sa création, à commencer par le calibre 321. Celui-ci était à l’origine fabriqué par Lemania, qui a fusionné avec Omega dans les années 1930 avant d’adapter son mouvement à la Speedmaster. Aujourd’hui, les amateurs ont le choix entre un remontage manuel et un remontage automatique.

Une innovation plus récente, qui a permis d’améliorer non seulement la Speedmaster, mais aussi tous les modèles Omega qui l’utilisent, est l’échappement coaxial, inventé par le regretté horloger anglais George Daniels.

Désormais utilisé exclusivement par Omega, l'échappement coaxial a été conçu pour réduire les frottements et la nécessité d’une lubrification tous les deux ans. Fait étonnant, Daniels lui-même a porté un prototype de montre utilisant cet échappement pendant plus de vingt ans sans qu’elle ait besoin d’une seule révision. Essaye donc de faire mieux, Rolex?!

Le cinéma... ou la Lune??

La Daytona et la Speedmaster seront à jamais associées à deux grands hommes : respectivement, Paul Newman et Buzz Aldrin. Et pour certains, c’est ce qui fait pencher la balance lorsqu’il s’agit de choisir entre ces deux modèles, au mépris du design?!

Vous pouvez choisir pour la montre portée par une véritable légende d’Hollywood, un passionné de course automobile et un philanthrope qui a consacré une grande partie de sa vie à des œuvres caritatives...

Ou la montre portée par le deuxième homme sur la Lune (un exploit phénoménal) et le dernier membre survivant de l’équipage d’Apollo 11, mission qui reste sans doute la plus grande réalisation technologique du 20e siècle.

Posez-vous la question : existe-t-il une plus grande reconnaissance que celle-là??

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